Je suis malade quand il faut sortir, heureux quand arrive le soir. Mon esprit semble s'être égaré dans une atmosphère douce-amère. Je m'y sens bien tout autant qu'elle me brûle le cœur. Je souris pour ne pas qu'on me pose cette question qui me tape tant sur les nerfs : "Ça va ? T'es sûr ?" Mais ferme-la je ne te demande pas si ça va moi !!!Je n'aime pas ça mais j'aime encore moins quand tu fais l'inverse ! Rien ne me va. Éternel insatisfait je deviens, éternel souffre douleur de toi je fais. Dieu sait à quel point j'aimerais tout quitter pour ne pas te faire subir ce mal dont je ne pourrai expliquer la raison de sa présence, mais les sentiments m'empêchent de me décrocher de toi.Je vais bien. Je vais mal. Je vais... Comment je vais ? Si on te demande tu diras que tu n'en as strictement aucune idée. Le temps est aussi rapide qu'un sénior en apesanteur. Les secondes sont des minutes, les minutes de heures, et les heures des jours. J'ai l'impression d'avoir trop de temps pour une si petite vie. Que le créateur a mal estimé mon espérance de vie. Comme dirait l'autre, il a eu les yeux plus gros que le ventre. Le pauvre il va se manger une bonne indigestion.
C'est pire qu'une déchirure. C'est comme une première mort. Tout remonte à la surface. Tout défile dans ton esprit sauf qu'il n'y a pas de mort physique. Une fois que toute ta vie a défilé, tu continues de vivre, de respirer, même si la seule chose dont tu as envie c'est de ne jamais avoir existé. Dix-huit ans à vivre dans le mensonge. A te sentir coupable de tout, à toujours donner le maximum de soi pour être irréprochable, impeccable. Oui des conneries j'en ai fait, plus d'une par même, sans aucune raison d'ailleurs. Du moins c'est ce que je pensais jusqu'à maintenant. Mais je me rends finalement compte qu'inconsciemment, c'était un appel à l'aide que je lançais. Au fond de moi je savais que quelque chose clochait et que cela ne venait pas de moi. Qu'ai-je fait pour mérité ça ? Un jour une amie m'a dit que tôt ou tard on aura tous notre parenthèse noire. Mais là c'est une parenthèse qui fait tout un roman. C'est une parenthèse qui a duré 18 ans de ma vie et qui a continué. Moi qui pensais ouvrir un nouveau livre, une nouvelle histoire, j'ai en réalité ouvert le deuxième tome de la première. Pour quelqu'un de prétendu fort, intelligent, en fait j'ai été un bouc émissaire, élevé dans des sentiments faux, inexistants auxquels on me faisait croire. Des sentiments qu'on me soupçonnait de ne pas ressentir alors que la face cachée de l'histoire, c'est que le démon c'était eux. Que celui qui était dénué de sentiments ce n'était pas moi mais eux. D'ailleurs, quelle personne dénuée de toute émotion pleurerait devant un film, un livre, une musique. Quelle personne dénuée de sentiments tomberait dans la dépression alors que la dépression en elle-même est un sentiment. Tant d'alarmes, tant de signes, tant d'indices et pourtant tel un mouton j'ai marché sans regarder où j'allais. Je pensais que mon départ pour une nouvelle vie changerait tout, que c'était enfin l'occasion de tout reprendre à zéro, je suis retombé dans le piège de ces vampires qui font de toi une loque, une sous-merde, un moins que rien. Ce qui fait le plus mal n'est pas d'être tombé amoureux d'un pervers narcissique, le plus douleureux est de se dire que t'as été sous emprise toute ta vie et que même en y échappant on est retombé dans les griffes du mal. Mais aussi se dire que dans ces moments-là où tu aimerais appeler ceux qui sont censés le plus t'aimer, te protéger, tu ne peux pas compter sur leur soutien ou leur amour pour te réconforter car au final ils sont pareils et ils se feront une joie de savoir que quelqu'un a pu reprendre le flambeau et tenté de faire de moi un esclave. J'ai le coeur lourd, je veux hurler ma rage, frapper, mordre, je veux qu'il crève cet enfoiré. Mais ma haine, mon mépris, ma tristesse ne feraient qu'accentuait son plaisir de faire du mal. Car non, le pervers narcissique n'est pas un homme, mais un démon. Et les démons se nourrissent de la souffrance de leurs victimes. Afin que certaines comprennent mieux, je vais expliquer avec mes mots et mon ressenti le déroulement d'une relation avec un PN (pervers narcissique). Au début relation tout est beau, c'est merveilleux, il pourrait vous insulter, vous rabaisser que vous trouveriez ça mignon tellement vous êtes enjolivés mais surtout sous l'emprise de cette personne. Puis au fil du temps, le pervers narcissique va intensifier son travail de vampirisation. Il va te soumettre à ses besoins, ses envies. Incapable d'aimer, il va prendre un malin plaisir à détruire ta confiance en soi, te faire culpabiliser, utiliser tes points sensibles pour mieux te soumettre, pour mieux commencer son travail de sape. Aux yeux de la victime le PN doit être le plus beau, le plus intelligent... Bref, le meilleur. Des autres il sera aimé, adoré, j'aurais une chance incroyable d'être avec et c'est moi qui devrait être moins insupportable. Aussi tu dois être impeccable, à son goût, il doit toujours avoir raison etc etc... Bref tout dire prendrait du temps alors je vous laisse, et j'espère que vous le prendrez, le temps d'aller voir Wolf Lupus qui a des liens qui pourront vous en dire plus et peut-être vous permettre d'aider des gens car oui, cela peut concerner votre père, votre mère, votre soeur ou votre meilleur/e ami/e. C'est un phénomène peu connu et pourtant de plus en plus présent dans notre société alors svp si vous sentez qu'un danger est imminent chez vous ou dans votre entourage, ne restez pas dans le doute, agissez.